Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

«Bourse : quelles échéances en 2020 ?»
information fournie par Le Cercle des économistes 06/01/2020 à 08:25

Jean-Paul Betbèze
Jean-Paul Betbèze

Jean-Paul Betbèze

JPBetbèze

économiste

http://www.jpbetbeze.com/

"personne n'annonce de récession : stabilisation de la croissance aux États-Unis à 1,9%, remontée à 1,4% en 2021-2022 en zone euro." (Crédits photo : Adobe Stock  - Peshkova )

"personne n'annonce de récession : stabilisation de la croissance aux États-Unis à 1,9%, remontée à 1,4% en 2021-2022 en zone euro." (Crédits photo : Adobe Stock - Peshkova )

L'année boursière 2019 s'est terminée sur un bilan nettement positif. Que doit-on attendre de 2020 ? Jean-Paul Betbeze rappelle le contexte et explique les échéances importantes à suivre, celles qui donneront réellement le tempo au cours des prochains mois. Précieux à mentionner dans vos agendas.

A l'Iran près, tout est fait pour que 2020 se passe au mieux ! Pour les marchés financiers, l'horizon décisif à « long terme » est ainsi le 3 novembre 2020, date de l'élection américaine. « A long terme », mais à suivre de près car le cas précédent, avec l'élection de Donald Trump contre Hillary Clinton, a bien montré que le système était indirect. Hillary Clinton a été en effet élue par le « vote populaire » (avec 2,8 millions de voix de plus), mais le système des « grands électeurs » a joué en faveur de Donald Trump qui a manœuvré plus finement en fonction du poids des états en « grands électeurs » (304 voix sur 538). La question va donc être double tout au long des mois qui viennent : qui sera le candidat Démocrate, quelle sera la tactique de Donald Trump ?

Concernant le candidat Démocrate, il lui faut avoir la majorité des 2 000 délégués, tout au long d'une série de votes, plus ou moins importants. Le premier sera l'Iowa le 3 février avec 41 délégués en jeu, puis le 11 le New Hampshire (24 délégués) et le 22 au Nevada (6 délégués). Le grand jour est le « super Tuesday » du 3 mars, avec 853 candidats. On saura alors si Joe Biden a résisté à l'offensive de Donald Trump pour le déstabiliser en mettant en cause le rôle de son fils, comme « consultant », à 50 000 dollars par mois, d'un oligarque ukrainien. On saura donc si Bernie Sanders aura accentué son avance récente, avec un programme très à gauche, et si Michael Bloomberg aura pesé, avec ses 55 milliards.

On saura aussi, bien sûr, comment Donald Trump a remporté sa victoire au Congrès, contre l'empeachment. Ensuite, sa tactique devrait mettre l'accent contre ses opposants politiques, qui veulent tous plus d'impôts, par différence avec son choix de baisse d'impôts et de simplifications en tous sens. « Un choix qui marche », dira-t-il. Phénomène nouveau, Donald Trump pourra jouer l'apaisement avec le Mexique et le Canada, puisqu'un nouvel accord commercial est signé, et avec la Chine, où des protocoles d'agrément sont en cours. Etre « dur », ça marche !

Le ton pacificateur des banques centrales

De leur côté, les grands argentiers vont aider à cette pacification de 2020. Les taux courts resteront à 1,5 - 1,75% aux Etats-Unis, dit Jerome Powell dans sa conférence du 11 décembre 2019. Il ajoutera tout ce que les marchés attendaient : le ralentissement de milieu d'année 2019, imputable au contexte géopolitique (Etats-Unis contre Chine) s'éloigne, l'économie mondiale se stabilise. Donc la croissance américaine se poursuivra, certes en léger ralentissement à 2% en 2020 (contre 2,2%), 1,9% en 2021 et 1,8% en 2022. Mais aucun signe alarmant à l'horizon : la reprise américaine, onze ans déjà, la plus longue de son histoire, devrait continuer et l'inflation graduellement monter vers 2% en 2021.

Christine Lagarde s'inscrit dans ce ton pacificateur pour sa première conférence comme présidente de la BCE, le 12 décembre. Elle reprend, presque à l'identique, la dernière introduction faite par son prédécesseur, le 24 octobre. Les taux resteront à 0%, « jusqu'à ce que nous ayons constaté que les perspectives d'inflation convergent durablement vers un niveau suffisamment proche de, mais inférieur à 2% ». Rien ne presse donc !

Bien sûr, personne n'annonce de récession : stabilisation de la croissance aux États-Unis à 1,9%, remontée à 1,4% en 2021-2022 en zone euro. Bien sûr, si tout ceci trébuche, les taux courts et longs rebaisseront. Il y a de la marge aux États-Unis et, nous dit-on, en zone euro. Les bourses ont donc beaucoup aimé, à elles de continuer !

Jean-Paul Betbeze, membre du Cercle des économistes

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Le logo Crédit Agricole sur une agence du groupe (Crédit:  / Adobe Stock)
    information fournie par Cercle Finance 02.09.2025 16:20 

    (Zonebourse.com) - Crédit Agricole fait part de la nomination par son conseil d'administration, à compter du 1er septembre, de Jean-Luc Thérond comme directeur général de CAWL, société issue d'un partenariat stratégique avec Worldline et visant à proposer aux commerçants ... Lire la suite

  • Le siège de Saint-Gobain (Crédit:  / Adobe Stock)
    information fournie par Cercle Finance 02.09.2025 15:52 

    (Zonebourse.com) - Le groupe annonce la nomination de Céline Da Silva au poste de Directrice de la Stratégie de Saint-Gobain à compter du 1er octobre 2025. Elle est rattachée à Maud Thuaudet, Directrice Financière du Groupe. Elle succède à Noémie Chocat, qui prendra ... Lire la suite

  • Un panneau de rue pour Wall Street est suspendu devant la Bourse de New York
    information fournie par Reuters 02.09.2025 15:51 

    La Bourse de New York a ouvert mardi dans le rouge au retour d'un week-end prolongé, les investisseurs se montrant prudents face à l'incertitude commerciale et avant la publication d'une série de données clés attendues dans les prochains jours. Dans les premiers ... Lire la suite

  • Le logo PepsiCo est visible à l'extérieur d'une usine à Leicester
    information fournie par Reuters 02.09.2025 15:49 

    Elliott Management a annoncé mardi avoir pris une participation au capital de PepsiCo pour un montant de quatre milliards de dollars (3,42 milliards d'euros) et annoncé qu’il prévoyait de relancer la croissance du groupe et de stimuler le cours de Bourse du fabricant ... Lire la suite

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.
Chargement...